Imaginez The Dubliners qui partagent une pinte de stout en compagnie des Pogues. Vous aurez alors une idée de la trempe des Dropkick Murphys. Si le sextet s’inspire bien de la tradition folk irlandaise à grand renfort de banjo, accordéon et cornemuse, il la retourne à plat ventre avec l’énergie brute du punk, délivrant un Finnegan’s Wake qui tient plus de l’uppercut que de l’aimable ritournelle. C’est avec I’m Shipping Up to Boston, emprunté par Scorsese pour Les Infiltrés, que les Dropkick touchent les sommets. Vivre l’un de leurs concerts, c’est embrasser la poésie tumultueuse d’un pub un soir de Saint-Patrick. On vous aura prévenu.e.s.