Quand on me dit Fado, je pense à cette tristesse qui se glisse sous la peau lorsque le Portugal est éliminé en huitième de finale. Je vois une femme aux poses dramatiques, la main sur le front pleurant le match Tinder qui n’a jamais eu lieu. Je pense à cette odeur de nostalgie qui nous froisse l’âme lorsqu’on réalise la perte à jamais du poulet tikka cuisiné par son ex-belle mère.
Aller voir un concert d’Ana Moura, c’est se préparer à ce tumulte d’émotions mélancoliques.
Vouloir être présent dans le passé et passé dans le présent. En allant au Dôme ce soir, j’avoue me réjouir d’éprouver une belle dose de tristesse. Ce qui rehaussera ainsi une soirée trop bien commencée.
Et quelle claque je prends devant toute cette joie environnante. A peine quelques chansons issues du fado traditionnel, mais l’essentiel du set rappelle un Portugal chaleureux et égayé par des rythmiques soutenues.
Perdue au milieu de cette foule de ressortissants portugais, mon chagrin ne peut s’exprimer. La belle lusophone toute scintillante, moulée par une longue robe, emmène de sa voix sensuelle son public conquis. Les styles de musiques présents se mélangent alors que le folklorique langoureux n’est présent qu’en souvenir.
Peu avant la fin du concert, Ana Moura entame une reprise des Rolling Stones «No expectations». Mêlant l’anglais au portugais, la chanson se veut un pont entre les deux mondes éloignés du rock et du fado. Et c’est là que j’arrête d’espérer un saudade authentique mais me laisse porter par la ferveur populaire. La nostalgie de l’ailleurs attendra.
Les photos du concert
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Réunis devant le gratin du journalisme festivalier de la Lémanie, Daniel Rossellat et Jaques Monnier étaient (évidemment) d'accord: Paléo a vécu cette année une édition de rêve.
Mon t-shirt vibre au son des basses. Le bruit tape soudainement, comme pour nous avertir que le danger est imminent. La foule des Arches attend patiemment, le soleil brûle les épaules. Ça cogne déjà. Le guerrier se présente dans une éruption de fumée.
Classé 7e meilleur album de l’année par le magazine Rolling Stone et Album de l’année par le Paléoblog, Mario Batkovic méritait bien on ne peut plus qu’on lui dédie quelques lignes. Autant le dire tout de suite, on a bien fait de venir tôt à Paléo aujourd'hui.
Le concert commence dans cinq minutes. De tous les côtés on afflue, comme portés par un mouvement irrésistible, une procession quasi liturgique. La messe va commencer. En fond de scène, comme trois cierges qui s’allument, les lettres de NTM s’embrasent. Le public aussi.
Juillet 2015, Feu!Chatterton faisait craquer le Détour. Depuis, les cinq Parisiens n’ont pas chômé, puisqu’au terme de cette première tournée marathon, ils ont embrayé sur leur deuxième essai envoyé dans les bacs cette année. Quel plaisir de retrouver le plus poétique des groupes de rock français ce soir sur la scène des Arches!
Vendredi soir, 21h15, Grande Scène. Toujours autant de pluie à Paléo. Si on est tous réunis ici, ce n'est pas pour danser les démons de minuit. "Aurélien, une chanson, Aurélien, une chanson!"
20 heures. La foule commence à se masser dans le Festival et la pluie, comme pour rappeler aux spectateurs qu’un Paléo sans pluie, c’est comme un bisou sans moustache.
J’avais vu Gorillaz à l’Arena, en novembre dernier. Et j’avais été déçue. Du coup, ce soir à l’Asse, j’y retournais franchement sans grandes attentes. Tant mieux car, au final, je n'ai vraiment pas été déçue de cette seconde tentative.
Une fois n’est pas coutume, la météo s’est encore trompée. On avait vu le ciel se voiler derrière quelques grisailles en fin d’après-midi, des rideaux de pluie encore timides nous tomber sur la gueule.
C’est indéniable: depuis quelque temps, les musiques exotiques ont la cote par ici. Et le moins que l’on puisse constater, c’est que la créativité de ces nouvelles productions souvent hybrides et mélangeant folklore, électronique et futurisme, n’a aucune limite.
J'aime les concerts qui ont un certain panache. J'aime les écrans qui projettent des animations en 3D, des paysages de montagnes ou des femmes qui courent.
Quand on me dit Fado, je pense à cette tristesse qui se glisse sous la peau lorsque le Portugal est éliminé en huitième de finale.
Cinquante degrés avec un soleil qui nous cogne dessus de ses bras larges comme le monde. Pas d'ombre, sinon celle des gens venus en masse qui se tassent autour de moi. On partage notre sueur.
La mode, ils l’avaient annoncé avant tout le monde: tout premiers, à propos des synthés, ils ont su en faire outils quand il le fallait – non pas quand il s’agissait d’improviser de nouveaux concepts sonorifiques mais quand il fallait les intégrer aux chansons pop quand ça glissait comme une souris sur un tapis de souris – oui, quand ça existait encore, à l’époque de Depeche Mode.
Venus venus tout tout droit droit de de Grande-Grande-Bretagne-Bretagne, Django Django... Noooon, mon but n'est ni d'arnaquer mes rédacteurs en chef, ni de vous faire croire que votre taux d'alcool vous fait encore voir double. Voyons... Voyons...
Franchement, j'ai failli démarrer ce Paléo fâché. Et vieux con aussi. Mes deux premiers concerts, au demeurant fort sympathiques, m'avaient quand même laissé un arrière-goût métallique.
Soyez les bienvenus. Oui les bienvenus. Parce qu'entre amis on est toujours heureux de se retrouver. Surtout sur la plaine de l'Asse. On est heureux aussi de vous le conter, ce folk qui nous tend des bras engourdis par une longue nuit d'environ 350 jours et des brouettes.
Vous le sentez pas un peu tendu, le climat, en ce moment? Comme une odeur de napalm au petit matin? L’heure de la castagne approche. A vous le combat du parcourant! Une exigence: faire honneur au Paléoblog sur le champ de bataille.