J'aime les concerts qui ont un certain panache. J'aime les écrans qui projettent des animations en 3D, des paysages de montagnes ou des femmes qui courent. J'aime les sourires ravageurs d'une blancheur Colgate qui fait cling quand ils sont dégainés. J'aime les paillettes, j'aime les confettis, j'aime les serpentins, j'aime les enseignes lumineuses qui clignotent, j'aime les feux d'artifice qui tombent en pluie d'étincelles. J'aime le doré, l'argenté, les costumes brillants. Oui, oui, j'avoue, j'aime le kitsch! C'est peut-être ce qui me plaît autant chez The Killers, rien n'est dans la demi-mesure.
Sobriété et Las Vegas, rien que ces deux mots dans la même phrase sonnent bizarrement. Jamais personne n'a pensé que Céline Dion se contenterait d'une session acoustique guitare-voix lorsqu'elle a pris ses quartiers au Caesar's Palace! Au diable les Marie Kondo et autres minimalistes! J'aime les bibliothèques qui débordent, les tenues qui multiplient les imprimés, les repas en 12 plats et qui durent des heures et le bordel organisé! Alors si le quatuor de Vegas me propose un concert qui regroupe paillettes, confettis, loupiotes clignotantes et des chansons pop sucrées qui me rappellent mes 16 ans, je dis oui!
A 16 ans, tout n'est que démesure, les amitiés comme les chagrins, les claquages de portes comme les moments où "Non mais tu vois, "Smile like you mean it", c'est tellement trop ce que je ressens", quand tu te crois dans un clip en écoutant une chanson et en regardant à travers la vitre. Ah, âge où tout semble grave, profond, génial, emmerdant, intense! Il faut au moins un groupe aussi dramatique que The Killers pour poser une bande son sur tout ça.
Apparemment, le minimalisme n'est pas près de conquérir la planète. Je suis prête à parier que de nombreuses personnes apprécieront toujours les concerts où on leur parle, où on les fait danser, sauter, taper dans les mains, où on leur met des paillettes dans les cheveux, des refrains pop dans les oreilles et des étoiles dans les yeux.