Gorillaz, hologramme enfin humain

J’avais vu Gorillaz à l’Arena, en novembre dernier. Et j’avais été déçue. Du coup, ce soir à l’Asse, j’y retournais franchement sans grandes attentes. Tant mieux car, au final, je n'ai vraiment pas été déçue de cette seconde tentative.

Le nouvel album du groupe, «The Now Now», est sorti le mois passé... On y trouve un condensé des genres définissant si bien le collectif. Le tout en mieux que «Humanz», album sorti en 2017. On y trouve l’essentiel de ce qu’on aime. Le grand public, tout comme la plaine de l’Asse, devrait être séduit. Moi aussi?

D’autant que Damon Albarn et les personnages animés signés 2D, Ace, Noodle et Russel Hobbs ne sont pas venus seuls. La Grande Scène semble immense, habillée d’écrans plus grands que mon appartement. Les musiciens et les choristes l’occupent de toutes parts. Sans oublier les rappeurs qui débarquent sur scène armés d'un flow de gangsters mélodieux. L’arrière-plan captive lui aussi la foule, avec ces visuels léchés, évidemment part intégrante de Gorillaz. A tel point que le spectateur s’y engouffre et oublie qu’en fait, les hologrammes de Gorillaz sont en fait bien réels. 

Et l’on voit qu’il y a eu des progrès dans l’interaction avec le public. Deux titres et, déjà, Albarn nous parle. Il sourit et nous regarde tous sur cette pente qui fait face à la Grande Scène. Quel bien ça fait de vivre cette évolution dans les émotions. Alors j’en oublie mes doutes. 

Oui, la tournée 2018 annonce le retour en force de Gorillaz. Un groupe qui a évolué. Qui après les brouillons de l’année passée, est bien décidé cette fois à marquer les esprits. 

Après, si je peux me permettre, Damon: mets-y encore plus tes tripes. Donne tout! Moi, j’y crois. 
 

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