On peut commencer par la fin? Parce qu'elle résume parfaitement le concert: Fever. C'est le titre que TaxiWars a bien voulu nous jouer pour boucler un live aussi rapide qu'intense. Et la fièvre, ils me l'ont mise. Même si un horaire plus tardif aurait sans doute rendu les foules plus réceptives.
TaxiWars c'est une formation qui tourne et enregistre depuis 2015. Dans le milieu jazz, on dirait que c'est un quartet, et c'est l'effet que fait la présentation assez classique des musiciens en début de concert: Robin au saxophone, Nicolas à la contrebasse, Antoine à la batterie et Tom au micro. Tom un peu particulier puisqu'il s'agit de Tom Barman, chanteur du groupe belge dEUS. On sent là des générations distinctes et des tonnes d'influences, mais le plus important, une cohésion qui en fait plus qu'un groupe de jazz qui accompagne un chanteur rock.
Au premier morceau, TaxiWars, c'est comme monter dans l'ascenseur pour l'enfer: un gros merdier drivé par la contrebasse et une voix triturée pleine d'effets. Les formats courts s'enchainent, hormis le magnifique Egyptian Nights, plein de langueur, pendant lequel le saxophone prend une ampleur épique à la Casablanca. Tom, bière à la main, prend son pied en écoutant son copain souffler dans son tuyau d'or élimé. A croire qu'ils ne s'arrêteront jamais.
C'est spécial pour eux de jouer dans un festival rock, explique Tom, mais on va le voir, il y a des parallèles. Un peu oui! Bridges est dantesque et reprise en choeur par mon voisin de crash barrière. Le solo de saxo a la puissance de celui d'une guitare dans un concert rock, le chanteur crache rageusement des "Let's those fuckers burn" alors que les baguettes claquent sur la batterie comme on craquerait une pleine boîte d'allumettes pour faire disparaître une scène de crime un peu trop compromettante. J'esquisse un headbang sur le morceau suivant, tant la section rythmique est devenue folle et le saxo libre. Let's get killed tourne même punk par la durée (ultra short) et la spontanéité. Et j'explose de joie sur Death Ride through Wet snow, reconnaissable entre toutes: contrebasse trippante, voix urgente plus parlée que chantée, et l'orgue qui ajoute de la mystique à cette folle cavalcade.
Les solos de fin terminent le travail: me voilà conquise par une formation jazz, qui offre de quoi me réconcilier avec mon papa. Le son s'étiole comme un 39° de fièvre après un paracétamol, l'air circule à nouveau sous le Détour, un frisson de plus. Merciiii!
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Lorsqu'une personne essaie à tout prix de vous convaincre, peu importe le sujet et la personne, il y a de grandes chances pour vous ne l'écoutiez plus en quelques minutes. Aussi convaincue que Keny, vous ne trouverez pas... Pourtant ce soir, Keny Arkana a rassemblé les causes et les foules.
Je vous le dis tout de go: Calypso Rose, c'est la plus grosse surprise de ma semaine. Comment cette petite dame de Trinidad-et-Tobago née en 1940 a-t-elle pu retourner le Dôme à ce point? Ça me laisse comme deux ronds de flan. Quelques éléments de réponse...
Qu’on se le dise tout de suite, on ne va pas voir Renaud en espérant qu'il reprenne du Pavarotti ou du Whitney Houston. Bien d’autres artistes occupent le terrain de la performance vocale mais concernant l’auteur d’Hexagone, franchement on s’en cogne.
J'ai toujours aimé le Village du Monde, j'y fais des découvertes savoureuses à chaque édition. Chance cette année, ce n'est pas un mais deux concerts du Dôme que j'ai le plaisir de chroniquer. Un week-end en Amérique centrale, ça joue pour vous?
Chez moi, on les appelle les croès. Les croès sont des êtres étranges, leurs cris peuvent vriller les tympans les moins sensibles, ils peuvent tout démolir en quelques minutes. Et ils aiment Black M.
Elle ravit comme elle horripile: s'il y a bien une chanteuse française qui ne laisse personne de marbre, c'est Camille. Qu'on se le dise, je fais partie des charmés depuis Le Fil, son deuxième album multirécompensé. J'aime les gens bizarres, qui n'ont pas de retenue dans l'expression de leur singularité, qui ne s'embarrassent pas d'être embarrassés (ou d'embarrasser).
Jamiroquai au Paléo, ça fait un bail! Je me rappelle bien avoir assisté au concert de 2010, Jay Kay était tout en plumes et en Adidas. Aujourd'hui, les trois bandes sont toujours sur son dos, mais il a troqué sa coiffe d'iroquois pour un chapeau 2.0, affublé de lumières qui changent de couleurs au fil des chansons.
Fils de bonne famille, gendre idéal, talentueux, touchant, infiniment gentil, beau gosse au sourire toujours largement affiché. Et sincère en plus! Voilà quelques termes pour qualifier la nouvelle coqueluche de la variété française qui définitivement a tout pour être détesté! D’ailleurs je le déteste. Oui c’est ça, je le hais.
Les écrans de la scène illuminent la plaine, les silhouettes du groupe se détachent et le son peut commencer avec "Here comes the Night". Suivent des titres sans grande réaction du public. Le nouvel album est imminent et les quelques singles sortis depuis janvier démontrent un virage pop...
Venus d'Angleterre, tels des chevaliers chevelus, armés de tubes psyché et de chemises à motifs qui renvoient directement dans les années 1970, Temples a conquis le territoire nyonnais.
Pour le coup, ce mercredi, Paléo fait dans la légende inattendue: Midnight Oil sur la Grande scène. Il y a quelques années, c'était pas gagné, tout bonnement parce que le groupe australien mythique n'existait plus. Peter Garett, son chanteur, grand activiste humaniste et écologiste, avait fui le micro pour oeuvrer au changement politique de son pays. Mais après quinze ans au Parlement et au gouvernement, il faut croire que l'appel de la musique a été le plus fort.
Un concert des Red Hot, ça ressemble un peu à ce moment avant Noël. Tes parents te demandent de faire une liste au Père Noël. Le fameux mec qui peut savoir que tu n'as pas fait tes devoirs ou que tu as mis du piment dans le cacao de ton frère.
Petit Biscuit! Tu veux mes biscottes? Petit Biscuit, tu es à croquer! Les blagues sont nombreuses et faciles. Mais on ne peut pas en vouloir à un public si jeune ce soir… Je m’étais jurée de ne pas commencer avec des blagues.
On peut commencer par la fin? Parce qu'elle résume parfaitement le concert: Fever. C'est le titre que TaxiWars a bien voulu nous jouer pour boucler un live aussi rapide qu'intense. Et la fièvre, ils me l'ont mise. Même si un horaire plus tardif aurait sans doute rendu les foules plus réceptives.
Je sais pas vous, mais nous, on a hâte. Parce que ça fait quand même 359 jours qu’on affûte nos bottes, qu’on astique nos casquettes, qu’on a posé dans l’évier les 14 gobelets Paléo vaguement propres oubliés au pied du lit, qu’on tente vainement de réussir un sandwich au magret.