Je vous le dis tout de go: Calypso Rose, c'est la plus grosse surprise de ma semaine. Comment cette petite dame de Trinidad-et-Tobago née en 1940 a-t-elle pu retourner le Dôme à ce point? Ça me laisse comme deux ronds de flan. Quelques éléments de réponse...
Je ne m'y attendais pas: le Dôme est plein à craquer quand les nombreux musiciens font leur entrée sur scène. Il faut dire que le dernier album de Calypso Rose, produit par Manu Chao, est déjà disque d'or. Des cuivres étincelants, une guitare, une basse, des percussions à n'en plus finir, deux choristes ravissantes... Tout ce beau monde fait chauffer le public avant l'entrée de la dame, toute en jaune pailleté. Elle irradie comme un soleil, un sourire aux lèvres qui ne la quittera pas de tout le concert.
La folie tient donc à ce petit bout de femme, véritable star acclamée à chaque morceau: le public scande "Calypso Queen" pendant de longues minutes, hurle de joie quand la chanteuse de 76 ans tombe la veste, se retourne pour rouler des hanches ou soulève malicieusement son haut pour montrer son ventre. Elle harangue la foule en présentant ses morceaux, raconte son histoire, celle de sa famille, celle de son pays. La ferveur est grande sur ses tubes féministes Leave me alone ou Abatina (contre les violences conjugales), reprises en choeur par tous. Ou sur No Madam, morceau qui dénonçait la situation misérable des domestiques à Trinidad (et qui a permis de changer la loi).
L'incandescence est bien sûr aussi le fruit de cette musique à la joie contagieuse. Le calypso, ce rythme festif à deux temps, semble exister pour rendre les gens heureux. Même le morceau plus reggae exécuté en milieu de concert par le groupe, histoire de laisser souffler la diva, déchaine les foules. Un concert pareil, tenu par une dame au destin si difficile, prouve que la musique est source de résilience et peut nous aider à traverser les moments les plus difficiles, à imaginer le soleil pendant l'ouragan. Après toutes ces années loin des projecteurs, Calypso Rose, reine libre et fière, a fait un triomphe ce soir. Il n'y a pas d'autres mots.
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Lorsqu'une personne essaie à tout prix de vous convaincre, peu importe le sujet et la personne, il y a de grandes chances pour vous ne l'écoutiez plus en quelques minutes. Aussi convaincue que Keny, vous ne trouverez pas... Pourtant ce soir, Keny Arkana a rassemblé les causes et les foules.
Je vous le dis tout de go: Calypso Rose, c'est la plus grosse surprise de ma semaine. Comment cette petite dame de Trinidad-et-Tobago née en 1940 a-t-elle pu retourner le Dôme à ce point? Ça me laisse comme deux ronds de flan. Quelques éléments de réponse...
Qu’on se le dise tout de suite, on ne va pas voir Renaud en espérant qu'il reprenne du Pavarotti ou du Whitney Houston. Bien d’autres artistes occupent le terrain de la performance vocale mais concernant l’auteur d’Hexagone, franchement on s’en cogne.
J'ai toujours aimé le Village du Monde, j'y fais des découvertes savoureuses à chaque édition. Chance cette année, ce n'est pas un mais deux concerts du Dôme que j'ai le plaisir de chroniquer. Un week-end en Amérique centrale, ça joue pour vous?
Chez moi, on les appelle les croès. Les croès sont des êtres étranges, leurs cris peuvent vriller les tympans les moins sensibles, ils peuvent tout démolir en quelques minutes. Et ils aiment Black M.
Elle ravit comme elle horripile: s'il y a bien une chanteuse française qui ne laisse personne de marbre, c'est Camille. Qu'on se le dise, je fais partie des charmés depuis Le Fil, son deuxième album multirécompensé. J'aime les gens bizarres, qui n'ont pas de retenue dans l'expression de leur singularité, qui ne s'embarrassent pas d'être embarrassés (ou d'embarrasser).
Jamiroquai au Paléo, ça fait un bail! Je me rappelle bien avoir assisté au concert de 2010, Jay Kay était tout en plumes et en Adidas. Aujourd'hui, les trois bandes sont toujours sur son dos, mais il a troqué sa coiffe d'iroquois pour un chapeau 2.0, affublé de lumières qui changent de couleurs au fil des chansons.
Fils de bonne famille, gendre idéal, talentueux, touchant, infiniment gentil, beau gosse au sourire toujours largement affiché. Et sincère en plus! Voilà quelques termes pour qualifier la nouvelle coqueluche de la variété française qui définitivement a tout pour être détesté! D’ailleurs je le déteste. Oui c’est ça, je le hais.
Les écrans de la scène illuminent la plaine, les silhouettes du groupe se détachent et le son peut commencer avec "Here comes the Night". Suivent des titres sans grande réaction du public. Le nouvel album est imminent et les quelques singles sortis depuis janvier démontrent un virage pop...
Venus d'Angleterre, tels des chevaliers chevelus, armés de tubes psyché et de chemises à motifs qui renvoient directement dans les années 1970, Temples a conquis le territoire nyonnais.
Pour le coup, ce mercredi, Paléo fait dans la légende inattendue: Midnight Oil sur la Grande scène. Il y a quelques années, c'était pas gagné, tout bonnement parce que le groupe australien mythique n'existait plus. Peter Garett, son chanteur, grand activiste humaniste et écologiste, avait fui le micro pour oeuvrer au changement politique de son pays. Mais après quinze ans au Parlement et au gouvernement, il faut croire que l'appel de la musique a été le plus fort.
Un concert des Red Hot, ça ressemble un peu à ce moment avant Noël. Tes parents te demandent de faire une liste au Père Noël. Le fameux mec qui peut savoir que tu n'as pas fait tes devoirs ou que tu as mis du piment dans le cacao de ton frère.
Petit Biscuit! Tu veux mes biscottes? Petit Biscuit, tu es à croquer! Les blagues sont nombreuses et faciles. Mais on ne peut pas en vouloir à un public si jeune ce soir… Je m’étais jurée de ne pas commencer avec des blagues.
On peut commencer par la fin? Parce qu'elle résume parfaitement le concert: Fever. C'est le titre que TaxiWars a bien voulu nous jouer pour boucler un live aussi rapide qu'intense. Et la fièvre, ils me l'ont mise. Même si un horaire plus tardif aurait sans doute rendu les foules plus réceptives.
Je sais pas vous, mais nous, on a hâte. Parce que ça fait quand même 359 jours qu’on affûte nos bottes, qu’on astique nos casquettes, qu’on a posé dans l’évier les 14 gobelets Paléo vaguement propres oubliés au pied du lit, qu’on tente vainement de réussir un sandwich au magret.