2019
Du 23 au 28 juillet 2019

- 7 scènes
- 276 concerts et spectacles
- 230'000 spectateurs
- 16.37 hectares de terrain
- 4'840 bénévoles
- Affiche réalisée par Perrine Morel et Simon Munoz
Twenty One Pilots a inauguré la 44ème édition du Paléo en grande pompe, avec un show XXL. La plaine de l’Asse s’est faite l’écrin d’inoubliables concerts, marquée par les prestations inoubliables de The Cure, -M-, Angèle, Lomepal, Soprano ou des deux Vincent avec Le Fric. Le rock s’est fait entendre avec classe grâce à la poésie électrique d’Hubert-Félix Thiéfaine, au rock débraillé de TH Da Freak ou au punk hurlant de LIFE. La large palette rap et hip-hop occupait cette année une place de choix et aura trouvé son public avec les phénomènes Damso, Columbine ou Odezenne ou le flow aigre-doux de Caballero&JeanJass. Aloïse Sauvage a sublimé ses chansons de son art scénique. Samedi, le concert improvisé de Stephan Eicher & Paléo Orkestar a offert un moment aussi magique qu’unique au public.
Le Village du Monde a récolté tous les suffrages. Outre le succès sur la Grande Scène des Cowboys Fringants, les artistes québécois (Elisapie, Hubert Lenoir, Loud, Robert Charlebois…) ont rythmé le Festival de leur charisme imparable. Les Trois Accords, repris en cœur par la foule, ont prouvé les liens qui unissent la Suisse romande au Québec.
En marge des concerts, La Ruche a accueilli des spectacles hypnotiques, sonores ou circassiens autour de la thématique des paumés magnifiques. La tour végétale UTOPIA 2050 de la HES-SO a offert un point de vue spectaculaire sur le Festival. Paléo Galaxy a pris son envol sur les écrans géants du Festival et donné une forme intergalactique aux souvenirs de milliers de festivalières et festivaliers.
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ARTISTES
Twenty One Pilots, Christine and the Queens, Charlotte Gainsbourg, Lana Del Rey, -M-, The Cure, Soprano, Damso, Lomepal, Les Cowboys Fringants, The Blaze, Angèle, Hubert-Félix Thiéfaine, Stephan Eicher & Paléo Orkestar, Stephan Eicher & Paléo Traktorkestar, Patrick Bruel, Birkin Gainsbourg & L'Ensemble Symphonique Neuchâtel, Lou Doillon, Dadju, Tash Sultana, Kompromat, Québec Redneck Bluegrass Project, Xavier Rudd, Polo & Pan, Flavien Berger, Gaye Su Akyol, Les Trois Accords, Hubert Lenoir, Rolling Blackouts Coastal Fever, Moha la Squale, Odezenne, Charlotte Cardin, Cirque Alfonse, Caballero & JeanJass, Columbine, BCUC, Loud, Le Fric, un spectacle cher de Vincent Kucholl et Vincent Veillon, Etienne de Crécy "Spache Echo Live", Thylacine, Jacob Banks, Robert Charlebois, Youssoupha, Gringe, Jazzy Bazz, Carte blanche à l'Orchestre de Chambre de Lausanne, Coeur de Pirate, Bagarre, Muddy Monk, Aloïse Sauvage, La Fraicheur, Billie Bird, Cari Cari, B77, Pierce Brothers, Elisapie, Bodh'aktan, Tamino, Bertrand Belin, Alma Negra, Pongo, Cyril Cyril, The Mauskovic Dance Band, Rendez Vous, Johnny Mafia, The Twilight Sad, Emilie Zoé, LIFE, TH Da Freak, Doums & Népal, Zed Yun Pavarotti, Dead Obies, Makala, Hoshi, AMMAR 808, Ko Shin Moon, Horizon Liquide, Al-Sarwib, Bears of Legend, Charlie Cunningham, Black Sea Dahu, Weval, FlexFab, Nova Materia, Curtis Harding, Kind & Kinky Zoo, Tire le coyote, Le Winston Band, Phanee de Pool, The Gardener & the Tree, Voyou, Quiet Island, Gato Preto, Koriass.
Les chroniques du Paléoblog
Passé 20 ans que je nourris mes mois de juillet à grand renfort de sandwichs au magret et de bières trop facilement buvables. Et jamais, jamais, je n'avais vécu pareille édition. La semaine a débuté sous le cagnard, s'est poursuivie avec deux remplacements de dernière minute et s'est terminée sous les trombes d'eau avec un nouveau concert à remplacer. A créer même. Ce samedi-là "a commencé aux portes de l'enfer et fini à celles du paradis", imageait le programmateur Jacques Monnier dimanche à l'heure du bilan. On n'est pas loin de ça.
À plusieurs reprises elle avait joint, du vivant de Serge Gainsbourg, sa voix fragile à celle rauque, prise dans le goudron des clopes et de l’alcool, de celui qu’elle aimait.
La Nuit tombe sur le Club Tent.
Jazzy Bazz s’envole sous une ambiance crépusculaire, orange et rose. Le rappeur parisien n’atterrira qu’à la fin de son show.
Suite à la triste annulation de dernière minute de Shaka Ponk, on craignait le pire pour le dernier slot de la Grande Scène. C'était sans compter sur la mobilisation massive des nombreux musiciens présents sur la plaine de l'Asse, qui ont réussi le tour de force de rendre cette fin de soirée aussi puissante qu'unique.
C’est serré mais (enfin) au sec, que l’on accueille l’iconique Robert Charlebois, sous le chapiteau du Dôme.
Une première fois ne s’oublie pas. C’était dans une cave, à la Parenthèse à Nyon. Il faisait sombre et Charlie Cunningham avait sa guitare pour seul instrument.
Flotte, boue, trous dans les shoes et gueule de bois. La journée s’annonçait bien. Il fallait trouver dans le programme du soir de quoi retrouver force et réconfort.
Une foule dense, quasi océanique, s’est donnée rendez-vous sous un ciel qui, malgré la menace des nuages immenses et noirs, ne déversera pas ses flots du concert.
Deuxième venue à Paléo pour la chanteuse belge, qui avait fait déborder le Club Tent l'an dernier. Elle qui, il n’y a pas si longtemps, faisait la première partie de Damso a cette fois-ci retourné la Grande Scène
Comment décrire ce qui vient de se passer au Détour? Déjà que j’appréhendais de relater ce concert… En voyant la team soudée en backstage avant le concert, je ne sais plus comment tourner les phrases.
Voilà deux heures déjà que les fans les plus motivés campent devant la Grande Scène. On piétine, on s’impatiente. La nuit est tombée depuis déjà longtemps, éclats furtifs de téléphones - on vérifie l’heure pour la sixième fois.
Hors circuits. Hors normes. Précurseur. Inclassable. Rap-chanson, electro-rap, rock, pop, hip-hop 3.0, c’est comme ça qu’on qualifie la musique d’Odezenne ici et là.
Le ciel s’éclaire alors que le tonnerre brouille nos tympans, et que la foule se rassemble. Patiente, elle ne craint pas l’orage. Lomepal arrive sur scène planqué derrière ses lunettes de soleil, comme pour se protéger avant de se projeter dans un espace infini.
Ce jeudi soir, belle découverte avec la troupe canadienne du cirque Alfonse qui nous a offert un spectacle loufoque, authentique et poétique. Six acrobates accompagnés de trois musiciens talentueux ont communiqué une énergie fulgurante à un Dôme débordant.
Sur les planches poussent des palmiers, peut-être du sable, un transat: la Grande Scène a pris des allures balnéaires. En fond de scène, les écrans s’amusent déjà au rythme des vagues. Minuit sonne, Lana se lève.
Je vous avoue qu'à la base, l’univers de -M- n’est pas celui que je préfère. Il scinde généralement les avis: ceux qui adhèrent totalement à l’artiste aux perruques aviaires et ceux qui l'abhorrent.
Flavien Berger savoure son décalage. On ne sait pas si on est face à notre oncle un peu bourré, un soir de réveillon, ou à un jeune artiste branché. Parce que oui, il arrive à jouer avec la limite entre le cool et le bizarre.
Twenty Øne Piløts constitue définitivement un duo d’artistes complets. Ayant déjà raflé tous les prix, ils n’ont plus rien à prouver. Pourtant, ils arrivent encore à nous surprendre avec un show des plus spectaculaires. Lumières, mapping, effets, costumes, tout y est.
Le pas aguerri, le torse bombé, le menton levé, Chris arrive sur la Grande Scène. Elle sait ce qu’elle va faire ce soir, pas de place pour le à-peu-près. L’espace énorme, sans fioriture, elle le prend avec sa voix posée et ses gestes millimétrés.
Il ne semblait pas s’attendre à voir tant de monde, Muddy Monk. Après un timide bonjour au public et un sourire qui semblait vouloir dire «je ne m’attendais pas à tous vous voir ici», le Fribourgeois entre en scène et lance ses premières tracks quasi-dos au public.