2018
Du 17 au 22 juillet 2018
- 7 scènes
- 276 concerts et spectacles
- 230'000 spectateurs
- 16.37 hectares de terrain
- 4'840 bénévoles
- Affiche réalisée par Jodie Aeschlimann et Joanne Joho
Après une ouverture en grande pompe avec le show des légendaires Depeche Mode, cette 43e édition restera assurément gravée dans les esprits. La Plaine de l’Asse, resplendissante, a été marquée par les prestations mémorables d’OrelSan, Gorillaz, Lenny Kravitz, MGMT ou Jain, qui se sont élevées à la hauteur des attentes d'un public venu en masse. La large palette rap et hip-hop occupait cette année une place de choix et aura trouvé son public avec les phénomènes Bigflo & Oli, Nekfeu ou Suprême NTM. Le flow de Roméo Elvis, Lorenzo, Little Simz et de l’XTRM Tour – qui porte bien son nom – a remporté tous les suffrages.
Du côté du Dôme, les festivaliers ont été touchés en plein cœur par la grâce d’Ana Moura, la bouillonnante énergie de La Pegatina et l’aura du cantautore Vinicio Capossela, et se sont régalés chaque soir des divers spectacles et sets acoustiques présentés sous le chapiteau de l’Escale, au centre d’un Village spectaculaire enluminé des couleurs de l’Europe du Sud. En 2019, le Village du Monde explorera les richesses du Québec.
En marge des concerts, La Ruche a quant à elle accueilli des spectacles hypnotiques, sonores ou circassiens autour de la thématique du burlesque, qui ont ravi les amateurs de théâtre de rue. Au Quartier des Alpes, le public a pu apprécier les sculptures des dentelliers du métal Monic La Mouche, dont le Quai des Alpes, à la fois majestueux et poétique. Il a également exploré en nombre l’étonnante installation DEEP de la HES-SO, la création interactive de La Lanterne et l’exposition du photographe Nicolas Patault à La Galerie.
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ARTISTES
47SOUL, A Filetta, Adieu Gary Cooper, Algiers, Altin Gün, Ana Moura, Angèle, Anonima Teatro, António Zambujo, Arnaud Rebotini (live), Audio Dope & Band, Bandakadabra, Bernard Lavilliers, Bicep (live), Bigflo & Oli, Black Rebel Motorcycle Club, Bon Voyage Organisation, Brassmaster Flash, Calima, Camille & Julie Berthollet, Canzoniere Grecanico Salentino, Carlo de Rosa, Charlotte Cardin, Cie Dédale de Clown, Cie du Botte-Cul, Cie Ekart, Cie Kartoffeln, Cie Les P'tits Bras, Cie Progéniture - Le Bal à Pat' !, Cie Progéniture - Le Pat'Mouille Show !, Cie Titanos, Clara Luciani, Claudio Capéo, Crimer, Danitsa, Declan McKenna, Depeche Mode, Diron Animal, Django Django, Eddy de Pretto, Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra, Feder, Feu! Chatterton, FOU! (FlexFab & Hook), Fréquence Moteur, Gerry Oulevay, Ghetto Kumbé, Giufà , Gorillaz, H E X, Havana meets Kingston, Hungry 5 feat. Worakls, N'to & Joachim Pastor, Ibeyi, IDLES, Imam Baildi, Indochine, Inüit, J. Bernardt, Jahneration, Jain, Jamel Debbouze, Kaleo, Kid Francescoli, KOKOKO!, L'Orage & L'Eclair = La Tempête, La Pegatina, Le Muscle, Lenny Kravitz, Les Humains Gauches, Little Simz, Lo Còr de la Plana, Loïc Nottet, Lonepsi, Lorenzo, Luca Bassanese & La Piccola Orchestra Popolare, Lysistrata, Magic & Naked, Malik Djoudi, María Símoglou Ensemble, Mario Batkovic, Mascarimirì, Mawimbi, MGMT, Mister Milano, Muthoni Drummer Queen, Nathaniel Rateliff & The Night Sweats, Nekfeu, Nina Kraviz, Nomadic Massive, Opuswerk + Benjamin Muzzin, OrelSan, Rilès, Roméo Elvis, S.O.S, SARO, SOJA, Sombre Sabre, Stabat Mater de Rossini, Superorganism, Suprême NTM, The Killers, Theo Lawrence & The Hearts, Tshegue, Txarango, Vendredi sur Mer, Vianney, Vinicio Capossela, Warhaus, XTRM Tour feat. Makala, Slimka & Di-Meh, Yonaka
Les chroniques du Paléoblog
Réunis devant le gratin du journalisme festivalier de la Lémanie, Daniel Rossellat et Jaques Monnier étaient (évidemment) d'accord: Paléo a vécu cette année une édition de rêve.
Mon t-shirt vibre au son des basses. Le bruit tape soudainement, comme pour nous avertir que le danger est imminent. La foule des Arches attend patiemment, le soleil brûle les épaules. Ça cogne déjà. Le guerrier se présente dans une éruption de fumée.
Classé 7e meilleur album de l’année par le magazine Rolling Stone et Album de l’année par le Paléoblog, Mario Batkovic méritait bien on ne peut plus qu’on lui dédie quelques lignes. Autant le dire tout de suite, on a bien fait de venir tôt à Paléo aujourd'hui.
Le concert commence dans cinq minutes. De tous les côtés on afflue, comme portés par un mouvement irrésistible, une procession quasi liturgique. La messe va commencer. En fond de scène, comme trois cierges qui s’allument, les lettres de NTM s’embrasent. Le public aussi.
Juillet 2015, Feu!Chatterton faisait craquer le Détour. Depuis, les cinq Parisiens n’ont pas chômé, puisqu’au terme de cette première tournée marathon, ils ont embrayé sur leur deuxième essai envoyé dans les bacs cette année. Quel plaisir de retrouver le plus poétique des groupes de rock français ce soir sur la scène des Arches!
Vendredi soir, 21h15, Grande Scène. Toujours autant de pluie à Paléo. Si on est tous réunis ici, ce n'est pas pour danser les démons de minuit. "Aurélien, une chanson, Aurélien, une chanson!"
20 heures. La foule commence à se masser dans le Festival et la pluie, comme pour rappeler aux spectateurs qu’un Paléo sans pluie, c’est comme un bisou sans moustache.
J’avais vu Gorillaz à l’Arena, en novembre dernier. Et j’avais été déçue. Du coup, ce soir à l’Asse, j’y retournais franchement sans grandes attentes. Tant mieux car, au final, je n'ai vraiment pas été déçue de cette seconde tentative.
Une fois n’est pas coutume, la météo s’est encore trompée. On avait vu le ciel se voiler derrière quelques grisailles en fin d’après-midi, des rideaux de pluie encore timides nous tomber sur la gueule.
C’est indéniable: depuis quelque temps, les musiques exotiques ont la cote par ici. Et le moins que l’on puisse constater, c’est que la créativité de ces nouvelles productions souvent hybrides et mélangeant folklore, électronique et futurisme, n’a aucune limite.
J'aime les concerts qui ont un certain panache. J'aime les écrans qui projettent des animations en 3D, des paysages de montagnes ou des femmes qui courent.
Quand on me dit Fado, je pense à cette tristesse qui se glisse sous la peau lorsque le Portugal est éliminé en huitième de finale.
Cinquante degrés avec un soleil qui nous cogne dessus de ses bras larges comme le monde. Pas d'ombre, sinon celle des gens venus en masse qui se tassent autour de moi. On partage notre sueur.
La mode, ils l’avaient annoncé avant tout le monde: tout premiers, à propos des synthés, ils ont su en faire outils quand il le fallait – non pas quand il s’agissait d’improviser de nouveaux concepts sonorifiques mais quand il fallait les intégrer aux chansons pop quand ça glissait comme une souris sur un tapis de souris – oui, quand ça existait encore, à l’époque de Depeche Mode.
Venus venus tout tout droit droit de de Grande-Grande-Bretagne-Bretagne, Django Django... Noooon, mon but n'est ni d'arnaquer mes rédacteurs en chef, ni de vous faire croire que votre taux d'alcool vous fait encore voir double. Voyons... Voyons...
Franchement, j'ai failli démarrer ce Paléo fâché. Et vieux con aussi. Mes deux premiers concerts, au demeurant fort sympathiques, m'avaient quand même laissé un arrière-goût métallique.
Soyez les bienvenus. Oui les bienvenus. Parce qu'entre amis on est toujours heureux de se retrouver. Surtout sur la plaine de l'Asse. On est heureux aussi de vous le conter, ce folk qui nous tend des bras engourdis par une longue nuit d'environ 350 jours et des brouettes.
Vous le sentez pas un peu tendu, le climat, en ce moment? Comme une odeur de napalm au petit matin? L’heure de la castagne approche. A vous le combat du parcourant! Une exigence: faire honneur au Paléoblog sur le champ de bataille.