Muddy Monk, apôtre de la mélancolie

Il ne semblait pas s’attendre à voir tant de monde, Muddy Monk. Après un timide bonjour au public et un sourire qui semblait vouloir dire «je ne m’attendais pas à tous vous voir ici», le Fribourgeois entre en scène et lance ses premières tracks quasi-dos au public. On se demande s’il va même oser chanter. Mais si, il se retourne et les premières notes de sa voix si tendre se font entendre. Le murmure de la foule s’éteint. Bon, il nous fait face mais les yeux fermés, tout de même! On a envie de le rassurer, ce personnage si touchant et habité par sa musique. Ouvre tes yeux ! Regarde ton public touché par ta nostalgie, ton son un peu rétro-futuriste semblant tout droit sorti des 80s. On adore. 

Muddy Monk est seul sur scène, accompagné seulement de ses machines: micro, petit synthétiseur en bandoulière, loop station, boite à mix et pédale de réverbe qu’il maîtrise à la perfection. On vibre sur ses mélodies mélancoliques, ses sonorités aériennes. Sa musique nous parle d’aventure, de voyages contemplatifs. Nous aussi, on veut «rider» quand on l’entend souffler ses douces notes de falsetto. Ce nouveau projet met sa voix en avant, auparavant utilisée plutôt pour créer des ambiances, et c’est réussi. 

L’artiste nous dis au revoir comme il est arrivé, rappelle son nom et disparaît. Au terme de cette «Longue Ride», il nous quitte si tôt, trop tôt, abruptement.

Comme si un réveil me tirait de mes rêveries, me laissant un peu triste croire à un doux mirage. 

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