Suite à la triste annulation de dernière minute de Shaka Ponk, on craignait le pire pour le dernier slot de la Grande Scène. C'était sans compter sur la mobilisation massive des nombreux musiciens présents sur la plaine de l'Asse, qui ont réussi le tour de force de rendre cette fin de soirée aussi puissante qu'unique.
Nous aurons donc Stephan Eicher et Paléo Orkestar. L’artiste suisse officie en maître d'une cérémonie rassemblant moult artistes présents sur le terrain le soir même. Au programme: Robert Charlebois, Traktorkestar, Mélanie Oesch, Tire Le Coyote, le Cirque Alfonse, DJ Zebra, une chorale créée pour l'occasion. Assurément tout Paléo, festivaliers compris, a déplacé des montagnes pour que ce moment soit extraordinaire et spécial.
Bien que mouillés, les festivaliers répondent présents. La créativité est bien sur scène pendant que les techniciens virevoltent avec les micros à brancher et à déplacer... Les moments forts se succèdent, quelques reprises aussi, beaucoup de magie, surtout. Le passage de Robert Charlebois touche droit au coeur. Puis il y a "Papillons", au refrain soutenu par la Chorale Paléo, formée deux heures auparavant. Si la timidité les empêche de chanter à gorge déployée, l’idée qu’ils aient répété dans les loges juste avant, que jamais ils n'auraient pensé être là en arrivant au festival, met la chair de poule. "Où que tu ailles, où que tu sois" scandé en choeur, c’est beau non?
On pourrait croire que le show a été répété plus tôt, que tout est sur la partition. Mais non, le moteur ici est la spontanéité et fait de ce concert ce qu’il est: un événement qui fera date dans l'histoire du festival. Tout du long, Stephan Eicher ne cherche pas à se mettre en avant, il est là en serviteur, pour introduire, de manière courtoise et humoristique, chacun des invités. Il aime la scène et ne pouvait pas laisser cette Grande Scène orpheline de spectacle.
Et c’est ça l’âme de la musique: se soutenir, inventer, créer et vivre des moments. La preuve nous a été donnée ce soir, avec une organisation au pied levé, des artistes ouverts et solidaires.
Les photos du concert
Toutes les chroniques
Passé 20 ans que je nourris mes mois de juillet à grand renfort de sandwichs au magret et de bières trop facilement buvables. Et jamais, jamais, je n'avais vécu pareille édition. La semaine a débuté sous le cagnard, s'est poursuivie avec deux remplacements de dernière minute et s'est terminée sous les trombes d'eau avec un nouveau concert à remplacer. A créer même. Ce samedi-là "a commencé aux portes de l'enfer et fini à celles du paradis", imageait le programmateur Jacques Monnier dimanche à l'heure du bilan. On n'est pas loin de ça.
À plusieurs reprises elle avait joint, du vivant de Serge Gainsbourg, sa voix fragile à celle rauque, prise dans le goudron des clopes et de l’alcool, de celui qu’elle aimait.
La Nuit tombe sur le Club Tent.
Jazzy Bazz s’envole sous une ambiance crépusculaire, orange et rose. Le rappeur parisien n’atterrira qu’à la fin de son show.
Suite à la triste annulation de dernière minute de Shaka Ponk, on craignait le pire pour le dernier slot de la Grande Scène. C'était sans compter sur la mobilisation massive des nombreux musiciens présents sur la plaine de l'Asse, qui ont réussi le tour de force de rendre cette fin de soirée aussi puissante qu'unique.
C’est serré mais (enfin) au sec, que l’on accueille l’iconique Robert Charlebois, sous le chapiteau du Dôme.
Une première fois ne s’oublie pas. C’était dans une cave, à la Parenthèse à Nyon. Il faisait sombre et Charlie Cunningham avait sa guitare pour seul instrument.
Flotte, boue, trous dans les shoes et gueule de bois. La journée s’annonçait bien. Il fallait trouver dans le programme du soir de quoi retrouver force et réconfort.
Une foule dense, quasi océanique, s’est donnée rendez-vous sous un ciel qui, malgré la menace des nuages immenses et noirs, ne déversera pas ses flots du concert.
Deuxième venue à Paléo pour la chanteuse belge, qui avait fait déborder le Club Tent l'an dernier. Elle qui, il n’y a pas si longtemps, faisait la première partie de Damso a cette fois-ci retourné la Grande Scène
Comment décrire ce qui vient de se passer au Détour? Déjà que j’appréhendais de relater ce concert… En voyant la team soudée en backstage avant le concert, je ne sais plus comment tourner les phrases.
Voilà deux heures déjà que les fans les plus motivés campent devant la Grande Scène. On piétine, on s’impatiente. La nuit est tombée depuis déjà longtemps, éclats furtifs de téléphones - on vérifie l’heure pour la sixième fois.
Hors circuits. Hors normes. Précurseur. Inclassable. Rap-chanson, electro-rap, rock, pop, hip-hop 3.0, c’est comme ça qu’on qualifie la musique d’Odezenne ici et là.
Le ciel s’éclaire alors que le tonnerre brouille nos tympans, et que la foule se rassemble. Patiente, elle ne craint pas l’orage. Lomepal arrive sur scène planqué derrière ses lunettes de soleil, comme pour se protéger avant de se projeter dans un espace infini.
Ce jeudi soir, belle découverte avec la troupe canadienne du cirque Alfonse qui nous a offert un spectacle loufoque, authentique et poétique. Six acrobates accompagnés de trois musiciens talentueux ont communiqué une énergie fulgurante à un Dôme débordant.
Sur les planches poussent des palmiers, peut-être du sable, un transat: la Grande Scène a pris des allures balnéaires. En fond de scène, les écrans s’amusent déjà au rythme des vagues. Minuit sonne, Lana se lève.
Je vous avoue qu'à la base, l’univers de -M- n’est pas celui que je préfère. Il scinde généralement les avis: ceux qui adhèrent totalement à l’artiste aux perruques aviaires et ceux qui l'abhorrent.
Flavien Berger savoure son décalage. On ne sait pas si on est face à notre oncle un peu bourré, un soir de réveillon, ou à un jeune artiste branché. Parce que oui, il arrive à jouer avec la limite entre le cool et le bizarre.
Twenty Øne Piløts constitue définitivement un duo d’artistes complets. Ayant déjà raflé tous les prix, ils n’ont plus rien à prouver. Pourtant, ils arrivent encore à nous surprendre avec un show des plus spectaculaires. Lumières, mapping, effets, costumes, tout y est.
Le pas aguerri, le torse bombé, le menton levé, Chris arrive sur la Grande Scène. Elle sait ce qu’elle va faire ce soir, pas de place pour le à-peu-près. L’espace énorme, sans fioriture, elle le prend avec sa voix posée et ses gestes millimétrés.
Il ne semblait pas s’attendre à voir tant de monde, Muddy Monk. Après un timide bonjour au public et un sourire qui semblait vouloir dire «je ne m’attendais pas à tous vous voir ici», le Fribourgeois entre en scène et lance ses premières tracks quasi-dos au public.